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Six mois plus tard, de retour chez elle, Priscille retrouve une relation pleine d'entrain avec sa fille. Handicapée, mais en vie, elle décide de s'offrir une seconde chance. Une nouvelle page s'écrit. 

 

À la faveur de plusieurs rencontres, de voyages, d'un nouveau mariage et d'une deuxième grossesse, la jeune femme de trente ans est métamorphosée. "J'avais enfin l'impression d'être à ma place, de savoir où j'allais et de goûter aux plaisirs de tous les jours."

 

Suite à sa tentative de suicide, plus question qu'elle continue à être l'ombre d'elle-même. Cette renaissance, Priscille l'amorce grâce au trait définitif qu'elle parvient à tirer sur son passé :  "mon emploi de commerciale ne me correspondait pas. J'étais lasse de devoir constamment répondre à des attentes toujours plus exigeantes et de m'obliger à sauver les apparences."

 

Dix années se sont écoulées depuis cette douloureuse étape. Dix années qui ont permis à Priscille de se réconcillier avec et la vie et "d'être épanouie plus que jamais, malgré ma particularité.

 

Aujourd'hui, peintre et mère deux filles, elle désire mener une vie de femme et de famille comme tout le monde : "je ne veux me priver de rien. Même si je dois, au quotidien, prendre en compte mon handicap, il ne m'empêche pas de réaliser ce qui me tient à cœur."  Un état d'esprit qu'elle souhaite avant tout transmettre à ses filles, "c'est essentiel pour moi de leur inculper la combativité, la tolérance et la joie de vivre." 

Le bonheur ne dépend pas du handicap, mais de la définition que l’on veut lui en donner"

 

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En psychologie, le concept de résilience correspond à la capacité dont dispose chaque individu à faire face à une situation difficile. La résilience dépend de plusieurs facteurs, ce n’est pas une faculté innée.

Le passé, l’histoire personnelle d’une personne, influent considérablement sur cette aptitude. L’entourage, l'environnement humain, s’avèrent également être d'extraordinaires ressorts. Le long terme et la persévérance sont des éléments tout aussi importants : on ne se relève pas du jour au lendemain d’un tel traumatisme psychique.

Il faut cependant rester vigilant et ne pas réduire le concept de résilience à celui du deuil. Si vous parlez aux proches d’un accidenté de “processus de deuil”, ils vont rétorqueront qu'il est en vie. Les étapes psychologiques que traversent les personnes en situation de handicap suite à un accident, différent selon chaque individu et ne se réalisent pas dans le même ordre.

Si, toutefois, l’on veut schématiser le processus de résilience, il pourrait se résumer en trois étapes.

La prise de conscience est le premier palier à franchir. Dans les premiers temps, à l'annonce d'une nouvelle traumatisante, l’individu est dans le déni. Il lui est difficile d’accepter cette brutale réalité, source de souffrances.

Le terme “d’acceptation” n’est pas communément admis par les personnes qui sont confrontées à des situations bouleversantes, tel une invalidité après un accident. La notion de “vivre avec”, est une forme plus douce pour traduire l'ébauche d'un consentement à cette nouvelle vie.

La reconstruction, est se fait à partir d’allers-retours, de hauts et de bas. Par le biais d'un équilibre trouvé entre le deuil de la vie passé et l'acceptation de la nouvelle donne, la reconstruction aboutira à - ou non - une de régénération
identitaire. “

Découvrez les explications de Jean-Luc Truelle, Professeur honoraire en neurologie de la Faculté de médecine d’Angers

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